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B-R & H Finance ● Les 4 saisons
Fin-octobre 2024

Le marché continue d’avancer dans l’attente de l’élection américaine. En guise de clin d’oeil, nous faisons l’inventaire du bestiaire animalier outre-Atlantique. Plus sérieusement, nous nous penchons sur une spécificité suisse : l’imposition au forfait.
Revue de marché
Plus qu’une semaine à attendre
Les bourses sont restées, dans l’ensemble, relativement stables dans une fourchette entre -5.3% pour l’indice India 50 et +3.58% pour le Nikkei japonais. Le Cac40 conserve sa place de lanterne rouge avec -1.63% sur le mois et -0.43% sur l’année, seul le Kospi coréen fait pire (-2.32%)
Parmi les valeurs en hausse que nous suivons; Peloton se distingue avec +44.2% (un regain d'intérêt pour le vélo d’appartement?), SAP avec +22.9%, Roche à +17.9%, et Renault à +15.7%. Se pourrait-il que nous ayons raison à propos de Burberry qui a sans doute «trop» baissé et qui reprend des couleurs avec +15.14% (-63.4% sur 5 ans). D’autres grands noms suivent: Nvidia +13% et Airbus +10.6%, ce dernier ayant probablement profité des déboires de Boeing. Tesla, quant à elle, s’envole de 22% lors de la seule séance de jeudi dernier, pour finalement reculer de 0.8% sur le mois. À l'inverse, Capri Holdings enregistre une baisse spectaculaire de 51.6% après l’échec de la fusion avec Tapestry, tandis que ce dernier titre progresse de +4.3%.
Dans le domaine des spiritueux, Remy Cointreau revient à son cours d’août 1990, soit Eur 58.80, un retour en arrière de 34 ans pour une marque qui a vu passer bien des saisons.
Les “Mandarin Marvels” chinois redonnent une partie de leurs gains du mois dernier : Baidu chute de -19%, Alibaba de -16%, JD.com de -15%, Tencent de -13.9% et Meituan de -13.5%.
Les fonds publics chinois, nouvelle tentative de relance ? En Chine, on murmure que le gouvernement pourrait lever plus de 10'000 milliards de yuans (soit environ 1'400 milliards Usd) via la dette publique pour relancer l’économie. Ce serait une tentative majeure pour soutenir la croissance, à suivre de près.
À l’international, des secousses et des ajustements Israël a frappé des cibles militaires en Iran ; pourtant, la situation semble sous contrôle, puisque les installations pétrolières n'ont pas été touchées. Conséquence ? Le baril est en nette baisse : -8.3% pour le Brent et -8.8% pour le WTI.
Dans l'hexagone, Moody’s a abaissé la perspective de la France en raison de l'instabilité budgétaire. Les discussions budgétaires reprendront au Parlement le 5 novembre, espérons que la sémantique sur les « riches » change.
À une semaine de l'élection présidentielle aux États-Unis, Donald Trump, qui semble bien placé, semble aussi enivré par les cryptomonnaies, et tout particulièrement le Bitcoin qui atteint Usd 72'310 (+72.5% en ytd). Le Bitcoin demeure le seul actif à surclasser l'or cette année (+34.8%). La montée en popularité de Trump a également stimulé le dollar, avec une baisse de 2.9% de l'Eur contre Usd ; les analystes anticipent que sa politique économique pourrait maintenir des taux élevés aux États-Unis, jugée inflationniste.
Les géants de la tech: Hier soir, Alphabet a séduit les marchés avec une hausse de 6%, après la clôture, suite à ses résultats pour le T3. Ce soir, Microsoft et Meta dévoileront leurs chiffres, suivis demain par Apple et Amazon.
À noter, les entreprises nucléaires, profitant de la demande d’énergie liée à l’IA, séduisent les investisseurs : Silicon Valley et l’énergie nucléaire, un tandem en devenir pour soutenir la croissance des centres de données.
Quelques chiffres
42%, c’est le pourcentage de Suisses qui possèdent leur résidence principale. Loin derrière les Albanais (96% - à égalité avec les Roumains) ou les Portugeais (76%) ou les Espagnols (75%). Le prix du mètre carré y est pour beaucoup…
Usd 594Mio, c’est le manque de recette fiscale annuelle subi par les Norvégiens qui ont voulu augmenter les taxes sur les contribuables les plus fortunés. Du coup, Usd 54Mia de fortune ont quitté le pays (à qui le tour?).
7’000, c’est le nombre estimé de tigres en captivité aux US. Plus que le nombre estimé de tigres encore à l’état sauvage (5’000). Petite référence cinématographique; Very Bad Things (1998, IMDb 6.3).
Editorial
Bestiaire Américain : Entre Faucons de la Fed et Éléphants Républicains
Dans l'imaginaire collectif américain, l'animal tient une place importante. Qu’il s’agisse de symboliser les tendances économiques, les décisions politiques ou l’équilibre des pouvoirs, les animaux sont omniprésents dans les discours. Dans ce bestiaire unique, chaque animal raconte une histoire (souvent simpliste), reflète une idéologie ou incarne une réalité économique. Explorons ce zoo unique qui colore la politique et la finance américaines.
L’Aigle Américain : Emblème de puissance
Au sommet du bestiaire politique se trouve l’aigle américain, majestueux et impérial. Choisi comme emblème des États-Unis en 1782, cet oiseau représente la liberté, l’indépendance et la force. Avec ses ailes déployées sur le Grand Sceau des États-Unis, l’aigle stigmatise la capacité du pays à se protéger tout en s’élevant vers de nouveaux horizons. Dans le contexte politique, il incarne la supériorité morale et la puissance militaire des États-Unis, souvent affiché pour souligner l'autorité du pays sur la scène internationale. Il est vigilant, les yeux rivés sur le futur, prêt à protéger la démocratie américaine, tel un gardien «éternel» des valeurs fondatrices du pays.
L’éléphant contre la mule : les totems de la politique américaine
En politique américaine, l'éléphant, figure du Parti républicain, est apparu pour la première fois en 1874 sous la plume de l'illustrateur Thomas Nast. Puissant et imposant, l'éléphant incarne la force et la stabilité, deux valeurs que les républicains revendiquent volontiers. De l’autre côté de l’arène, on trouve la mule, mascotte du Parti démocrate. Curieusement, c’est Andrew Jackson, candidat démocrate en 1828, qui fut comparé à un âne têtu par ses adversaires. Plutôt que de s'en offusquer, il fit de l’âne un symbole d’opiniâtreté et de détermination, bientôt adopté par tout le parti.
Le taureau et l’ours : une danse au rythme des marchés
À Wall Street, deux bêtes règnent sur les marchés : le taureau et l’ours. Les marchés « haussiers » (bull markets) sont incarnés par le taureau, figure de vigueur et d’optimisme, ses cornes pointées vers le ciel, métaphore de la montée des cours. L’ours, en revanche, symbolise les marchés « baissiers » (bear markets), ses puissantes griffes tirant les prix vers le bas. Ces métaphores proviennent du comportement de ces animaux lors de l’attaque : le taureau charge en levant ses cornes, tandis que l’ours frappe de haut en bas.
Les faucons et les colombes : duel de plumes à la Fed
Quand on parle de la Réserve fédérale américaine, deux animaux s’opposent fréquemment : le faucon et la colombe. Les « faucons » sont ceux qui souhaitent resserrer la politique monétaire, favorables à des hausses de taux pour combattre l'inflation, comme un faucon plongeant sur sa proie. De l'autre côté, les « colombes » prônent la douceur, prêtes à baisser les taux pour stimuler la croissance économique et éviter les récessions, symbolisant la paix et la sérénité. Ces termes datent des années 60, lorsque l'image de la colombe a été associée aux pacifistes pendant la guerre du Vietnam, tandis que les faucons symbolisaient les partisans d'une approche plus dure. Aujourd'hui, à la Fed, ce sont ces deux camps qui se confrontent dans un ballet économique subtil, oscillant entre croissance et inflation.
Le Loup de Wall Street : prédateur moderne
Dans cette ménagerie financière, impossible de ne pas mentionner le fameux « Loup de Wall Street » (IMDb 8.2). Immortalisé par Jordan Belfort, ce surnom représente tout ce qu’il y a de plus sauvage et impitoyable dans le monde de la finance. Le film de Scorsese a fait du « Loup » une icône moderne, un symbole de la décadence et de l’avidité des traders prêts à tout pour s’enrichir. Contrairement aux animaux précédents qui symbolisent des cycles ou des idéologies, le loup représente la face sombre de Wall Street : prédateur, rusé, et souvent sans pitié, tout comme son homologue à quatre pattes.
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Investissements
Quelles actions acheter ? 10 réponses à la question qui revient toujours
L’autre jour, lors d’un déjeuner en famille, on m’a posé la fameuse question : « Quelles actions faut-il acheter en ce moment ? »
C’est typiquement le genre de question à laquelle, en tant que gestionnaire d’actifs, on doit toujours être prêt à répondre. C’est aussi un excellent moyen de jauger la personne en face de vous. Car, comme on dit, l’habit ne fait pas le moine ; nombreux sont les banquiers qui ne sont en réalité, que des commerciaux bien déguisés.
Voici 10 tendances que nous suivons de près en ce moment :
L’Europe manque de moteurs de croissance. C’est pourquoi nous privilégions les actions "value", tandis qu’aux États-Unis, les valeurs technologiques continuent d’offrir des opportunités intéressantes.
Les élections américaines pourraient générer de l’instabilité. Des contestations des résultats pourraient créer des turbulences sur la dette américaine, ce qui affecterait les actions américaines.
La Chine se tourne vers son économie intérieure. Nous restons prudents sur les actions liées au luxe (automobile, alcool, mode), car les consommateurs chinois délaissent les produits importés (voir Les 4 Saisons - The Mandarin Marvels).
Favoriser les actions à fort dividende. Le secteur pétrolier, par exemple, propose des rendements intéressants, avec des valorisations susceptibles de grimper en cas de tensions géopolitiques ou de réélection de Trump.
Un écart frappant entre le cours de l’or et des mines d’or. Cet écart devrait se réduire ; les producteurs d’or continuent de profiter de marges élevées, avec un coût moyen de production autour de Usd 1'200 l’once (voir Les 4 Saisons - “C’est l’or, il est l’or”)
Les métaux pour les énergies renouvelables sont en demi-teinte. Seul l’argent a performé cette année, mais il semble judicieux de se positionner sur le lithium et le cuivre, ce dernier étant moins affecté par les pressions nationalistes.
Les petites capitalisations offrent un potentiel de rattrapage. Cela nécessite toutefois une approche très sélective, tant en Suisse qu’ailleurs.
Les valorisations sont globalement élevées, mais certaines poches restent attractives. Notamment dans les secteurs de la santé et de l’énergie.
Face à l’augmentation des dettes souveraines, il vaut mieux s’en éloigner. Les spreads de crédit risquent d’augmenter à mesure que les notations de pays comme les États-Unis et la France se dégradent.
Investir sur le long terme reste la meilleure approche. Les ETFs permettent de s’exposer aux marchés sans avoir de convictions fortes tout en offrant une protection contre les baisses.
Patrimoine
Le forfait fiscal en Suisse : Un atout pour les étrangers fortunés
Si Donald Trump est réélu, il a exprimé son intention de supprimer la double imposition pour les résidents étrangers américains. Une telle mesure affecterait environ 9 millions d'Américains, et aurait des répercussions très favorables pour des places comme Monaco et la Suisse, où le régime du forfait fiscal pourrait voir affluer de nombreux contribuables fortunés américains. Ce contexte rend d'autant plus pertinent un retour sur le fonctionnement et les avantages du forfait fiscal suisse. (source).
Le forfait fiscal, ou imposition d'après la dépense, est une méthode de taxation unique en Suisse, conçue pour attirer les étrangers fortunés. Plutôt que d'être taxés sur leur revenu mondial, ces résidents paient un impôt basé sur leur train de vie en Suisse. Ce régime attire principalement des personnalités à haut revenu souhaitant s'installer dans des cantons accueillants.
Fonctionnement et Éligibilité
Pour bénéficier du forfait fiscal, certaines conditions doivent être remplies :
Ressortissants étrangers qui n'ont pas résidé en Suisse durant les 10 dernières années.
Ne pas exercer d'activité lucrative en Suisse.
Résider en Suisse et être couvert par une assurance maladie.
L'impôt est calculé en fonction des dépenses annuelles, généralement basées sur sept fois la valeur locative de la résidence. Chaque canton fixe un montant minimum, souvent compris entre Chf 250'000 et Chf 400'000 pour le revenu imposable. Par exemple, dans le canton de Genève, le montant minimum du forfait est de Chf 400'000, tandis qu'en Valais, il est de Chf 250'000.
Répartition Cantonale : Qui en Bénéficie ?
Valais : Le Valais abrite 946 résidents au forfait fiscal, générant Chf 107 millions d'impôts annuels (Chf 118’000 par tête). Des localités comme Verbier, Crans-Montana et Lens concentrent une grande partie de ces résidents.
Tessin: Il abrite 896 forfaitaires et se place sur la deuxième marche du podium. Chf 176’000 d’impôt collecté par forfaitaire.
Vaud : Ce canton compte 892 bénéficiaires qui versent plus de Chf 150 millions par an.
Genève : Avec 523 résidents sous ce régime, les impôts collectés atteignent en moyenne Chf 266'000 par résident (source).
Zoom sur Crans-Montana et Lens
BR & H Finance a toujours entretenu un lien fort avec ces deux communes. Après une période de désaffection, l'intérêt pour ces stations renaît, avec une hausse de 20% des prix immobiliers au cours des trois dernières années, malgré un franc fort. Cet engouement a été renforcé par l'acquisition des remontées mécaniques par Vail Resort, et l’arrivée de locomotives touristiques (Fendi, Ferme St Amour).
À elles seules, ces deux communes contribuent à hauteur de Chf 50 millions aux recettes fiscales du canton, grâce à environ 367 résidents bénéficiant du forfait fiscal (source). Ce régime contribue aussi à l’attractivité touristique et immobilière de ces régions, où les résidents investissent massivement dans des chalets et des appartements de luxe, dynamisant ainsi l'économie locale.
Conclusion
En Suisse tout contribuable est traité comme un client (au forfait ou non). L’impôt sert à rémunérer un niveau de prestations (écoles, santé, infrastructure, sécurité, défense) et de cohésion sociale. Chez les Suisses, il est entendu que certaines personnes sont plus riches que d’autres et ça ne choque personne. La Suisse est pragmatique et préfère l’immigation choisie à l’immigration subie d’où le forfait fiscale qui permet d’attirer des contribuables qui bénéficient à l’économie locale et pas forcéement que fiscalement. Ils consomment des biens et des services localement tout en participant, bien souvent, à la vie culturelle du lieu qu’ils habitent (âge moyen 68 ans).
Les riches après s’être tant gavé doivent contribuer à la solidarité nationale
Mathilde Panot
Principaux Marchés

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