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B-R & H Finance ● Les 4 saisons
Janvier 2025

Les années passent, espérons qu'elles se ressemblent. Dans cet éditorial, nous nous attardons sur Janus, ce dieu romain des commencements, des fins et des transitions. Avec ses deux visages, un tourné vers le passé et l’autre vers l’avenir, Janus est l’incarnation parfaite du mois de janvier, qui lui est dédié. Fidèles à cette dualité, nous avons consulté les oracles modernes; banques, assureurs et asset managers, pour décrypter ce que l’avenir nous réserve. Verdict ? La tendance semble pencher du côté haussier… optimisme de rigueur.
Dans cette édition, l’acronyme AI n’est jamais mentionné, nous nous rattraperons dans la prochaine.

Revue de marché
Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’invresse
En 2024, une seule classe d’actifs n’a pas terminé dans le vert : les obligations à long terme (TLT: Long Duration Treasuries). Pourtant, malgré une fin d’année un peu rock’n’roll, 2024 s’est révélé être un excellent millésime pour les investisseurs favorisant le dollar.
Mention spéciale au Bitcoin, qui continue de briller en volant de sommet en sommet. En 2024, il a enregistré un impressionnant +121%, consolidant sa domination en s’attribuant la première place 11 fois au cours des 14 dernières années.
Du côté des actifs plus traditionnels, le Nasdaq 100 a affiché une superbe performance avec +25.6% en 2024, et un incroyable +966% sur la période 2011-2024. À titre de comparaison, le reste du monde développé (EAFE) n’a généré que +97% sur la même période, avec un modeste +3.5% l’an dernier.
Quant aux marchés émergents, leur performance reste décevante : seulement +19% sur 2011-2024, dont un tiers (+6.5%) provient de l’année écoulée. Cela en fait la troisième plus mauvaise classe d’actifs, derrière le cash en USD (+1.1%) et les matières premières (-0.8%).
Contrairement au siècle dernier, où les investisseurs achetant des francs suisses les réinvestissaient sur le marché actions local, ils se limitent désormais à des placements fiduciaires ou à du cash.
Sans grande surprise, la France se retrouve presque en queue de peloton parmi les places boursières européennes. Une telle gabegie économique ne pouvait rester sans conséquences. Mais en suivant la même logique, nous aurions dû retrouver l’Allemagne également à la traîne, mais il n’en est rien, car le DAX caracole en tête avec +20% grâce à Rheinmetal (+97%) et Siemens Energy (+340%).
Statistiquement, les actions américaines ont tendance à bien performer lors des années d’investiture, quel que soit le parti au pouvoir. En effet, l’indice S&P500 a enregistré des rendements de plus de 20% lors des quatre dernières années d’investiture (2021, 2017, 2013 et 2009). De plus, depuis 1977, il y a eu 12 années d’investiture, dont quatre ont abouti à des rendements de plus de 30% pour l’indice S&P500 (2013, 1997, 1989, 1985). La dernière fois que Donald Trump a été investi, l’indice S&P500 a affiché un rendement de +21.8% (2017) - Source: Wealthmanagement.com.
Ca s'en va et ca revient
En seulement quelques jours ouvrés, le Nasdaq a bondi de 3.3% pour retomber à 0.93% et le S&P500 passe de 2.3% à 0.47%. C'est le Titan Africain qui démarre en trombe avec un impressionnant +3.73%, boosté par l’indice marocain qui monte de presque 8.0%. En revanche, Hong Kong trébuche déjà, rattrapé par ses vieux démons, et accuse une chute de -3.9%. Le Shanghai A n’est guère plus brillant, en territoire négatif à -3.64%. En Europe, le bilan est globalement positif, allant de 1.08% pour le BEL-20 à +2.83% pour le SMI.
Côté crypto, le Bitcoin ne repasse pas encore la barre symbolique des Usd 100'000, tandis que l’indice VIX remonte fortement à 17.7%.
Dans le luxe, on ne sait plus ou donner de la tête
Vendredi 3 janvier 2025, LVMH perdait 3%, Kering 5% et Hermès 2.5%, pénalisés par la morosité économique en Chine et une baisse significative des dépenses de luxe à Hainan (YouTube - 8.4min), une destination phare du shopping détaxé (Yahoo Finance). En 2024, les ventes hors taxes à Hainan ont chuté de 29.3%, atteignant Eur 4.11Mia, tandis que le nombre de visiteurs reculait de 15.9% à 5.7Mio.
Lundi 6, un article publié dans le Washington Post annonçait que le luxe ne serait peut-être pas affecté par de nouvelles barrières douanières et les sociétés du luxe se sont envolées. Pour le mois: Hermès est à +5.27%, LVMH à + 4.92% et Kering à 2.16%.
Cocorico! Dans un autre registre
Grâce à une analyse élogieuse de Bank of America, la capitalisation boursière d’Airbus dépasse désormais celle de Boeing de quelques milliards (Usd 130 milliards contre Usd 128.6 milliards). Sur les trois dernières années, l’action Airbus a grimpé de 37%, tandis que celle de Boeing a reculé de 15%.
Quelques chiffres
60Mio de galettes des Rois sont vendues chaque année en France, sur une période de 6 à 8 semaines, pour un prix variant de Eur 4 à Eur 30. Le beurre constitue un quart de la pâte d’amande et la moitié de la pâte feuilletée...
En 2000, l'Europe représentait 22.5% de la production industrielle mondiale, contre 21% pour les États-Unis. Vingt ans plus tard, la part de l'Europe a chuté à 14.5%, celle des États-Unis à 16%, tandis que celle de la Chine a grimpé de 10% à 28%.
740Mio de personnes dans le monde vivent sans électricité.
Editorial
Luc 2:21
Autour de la dinde de Noël, entre une bouchée de marrons et une gorgée de champagne, la conversation a pris un tournant inattendu: pourquoi commençons-nous l’année le 1er janvier? Et pas le jour de la naissance de Jésus? Le 1er janvier marque en réalité le jour de la circoncision de Jésus, pas sa naissance, soulignant qu’il était avant tout juif.
Selon la loi juive, les garçons devaient être circoncis le huitième jour après leur naissance, comme prescrit dans Genèse 17:12 et Lévitique 12:3. Si Jésus est né le 25 décembre, comme le veut la tradition chrétienne, son huitième jour tombe logiquement le 1er janvier. Le Nouveau Testament confirme ce moment clé dans Luc 2:21 : "Le huitième jour, quand il fut temps de circoncire l'enfant, il fut nommé Jésus, le nom que l'ange lui avait donné avant sa conception."
Le Concile Vatican II (1962–1965), suivi par une décision du pape Paul VI en 1974, a recentré la célébration du 1er janvier sur Marie et son rôle de « Mère de Dieu », tandis que les Églises orthodoxes continuent de commémorer la circoncision de Jésus.
Rendons à César
Bien avant l’époque de Jésus, en 46 avant notre ère, Jules César avait décidé de fixer le début de l’année au 1er janvier lors de sa réforme du calendrier romain. Avec l’aide de Sosigène d’Alexandrie, un astronome grec, César introduisit un calendrier solaire de 365 jours avec une année bissextile tous les quatre ans, une avancée majeure pour l’époque.
Janvier, le mois de Janus
Janvier, pour commencer l’année, n’a pas été choisi par hasard: il était placé sous la protection de Janus, le dieu des débuts et des transitions, qui symbolisait le passage entre le passé et l’avenir et dont les rituels et sacrifices soulignaient le renouveau. Le 1er janvier marquait également la prise de fonction des consuls romains, simplifiant les repères administratifs (un peu comme pour le président des Etats-Unis).
Inter gravissimas
En octobre 1582, le pape Grégoire XIII a instauré le calendrier grégorien pour corriger un décalage de 10 jours accumulé sous le calendrier julien, qui comptait une année légèrement trop longue (365.25 jours au lieu de 365.2422 soit 11 minutes par an). Pour réaligner le calendrier avec le cycle solaire, il a été décidé que le jeudi 4 octobre 1582 serait immédiatement suivi du vendredi 15 octobre 1582. Cette réforme, décrétée par la bulle Inter gravissimas, a d'abord été adoptée dans les pays catholiques comme l'Espagne, la France et l'Italie, puis progressivement dans d'autres pays au cours des siècles suivants, comme la Grande-Bretagne en 1752 et, mieux vaut tard que jamais, la Russie en 1918. Mais l’Église orthodoxe russe suit toujours le calendrier julien, ce qui décale Noël au 7 janvier et le Nouvel An julien, appelé l’Ancien Nouvel An, au 13-14 janvier.
D’autres cultures, comme celles utilisant le calendrier lunaire (29.5 jours par mois), doivent régulièrement ajuster leur année. Les Babyloniens, par exemple, ajoutaient un mois entier pour synchroniser leurs cycles lunaires avec le Soleil. C’est pourquoi des célébrations comme le Ramadan ou le Nouvel An chinois changent de date chaque année dans notre calendrier.
Et les solstices, dans tout ça ? Ces moments où la Terre atteint son inclinaison maximale par rapport au Soleil ont été sources d’émerveillement (et parfois de panique) à travers l’histoire. Dans les îles britanniques, Stonehenge aligne ses imposants mégalithes sur le lever du Soleil au solstice d’été, un événement qui attirait autrefois des milliers de pèlerins. Les Scandinaves, eux, marquaient le solstice d’hiver avec des feux de joie pour conjurer la nuit et appeler le retour de la lumière, une tradition qui persiste sous forme de guirlandes en décembre.
Mais revenons à nos moutons
Ces réflexions nous rappellent que le temps, qu’il soit mesuré par un calendrier solaire comme le nôtre ou lunaire comme celui des Chinois et des musulmans, est avant tout un outil. Mais dans le monde de la finance, le calendrier grégorien règne en maître. Du 1er janvier au 31 décembre, il trace une ligne claire pour évaluer performances et bilans, même si la réalité économique s’accorde rarement si bien avec ces dates.
Ces anglais qui ne font rien comme tout le monde
Contrairement à la majorité des pays, où l’année fiscale suit l’année civile, le Royaume-Uni fait bande à part avec une période allant du 6 avril au 5 avril. Cette spécificité remonte à une réforme complexe de l’histoire britannique.
Au 18e siècle, le Jour de l’An était célébré le 25 mars (fête de l’Annonciation). Mais avec l’adoption du calendrier grégorien en 1752, un décalage de 11 jours s’est créé par rapport à l’ancien calendrier julien, déplaçant la date effective au 5 avril. En 1800, une année bissextile fut ignorée, repoussant cette date encore d’un jour, fixant ainsi définitivement le début de l’année fiscale au 6 avril. Donc, la date butoir pour l’exode fiscal au RU est fixé au 5 avril 2025.
Alors, en ce début d’année 2025, célébrons notre calendrier. Non comme une contrainte, mais comme un allié. Et souvenons-nous: Les années sont des miroirs de nos choix, reflétant ce que nous aurons osé entreprendre.
Bonne année à tous et que le calendrier vous soit favorable !
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Investissements
En ce début d’année
Nous avons examiné (le mot est sans doute un peu fort) les prévisions de 29 institutions financières de renom, allant de « A » pour Allianz Global Investments à « W » pour Wellington Management. Bien entendu, les poids lourds tels que Goldman Sachs, JP Morgan, BlackRock, UBS ou Santander figurent également dans cet échantillon.
Il en ressort:
La Réserve fédérale américaine devrait réduire les taux à deux reprises avant de marquer une pause. Tandis que la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre pourraient faire perdurer le mouvement. Dans le sens contraire, la Banque du Japon pourrait envisager de les augmenter.
Les marchés actions américains devraient poursuivre sur leur lancée, à l’instar d’Aditya Bhave (BofA) qui prévoit une croissance du PIB des États-Unis de 2.4% en 2025 et de 2.1% en 2026, le S&P500 affiche un potentiel de hausse de plus de 10%, avec une croissance des bénéfices estimée à 13% en 2025. On devrait assister à un retour des valeurs "value". Les secteurs clés incluent l’industrie, soutenues par des décennies de sous-investissement, à un regain de productivité et à l’arrivée des Républicains qui traditionnellement soutiennent ce secteur. Ainsi que la santé, notamment la biotechnologie, dont la croissance des bénéfices devrait surpasser celle du S&P500.
Pour les marchés développés hors USA:
Les actions indiennes devraient afficher une croissance des bénéfices de 16.5% en 2025 et 16.1% en 2026.
Les actions japonaises, soutenues par une normalisation de la politique monétaire, devraient augmenter en moyenne de 8% en 2025 avec une croissance des bénéfices de 8.3% et 9.3% en 2026.
Les actions européennes sont raisonnablement valorisées, mais confrontées à des défis cycliques, avec une croissance du PIB faible. Opportunités dans les secteurs cycliques européens (chimie, matériaux) et dans les banques du nord de l’Europe et du Royaume-Uni bien capitalisées.
Les entreprises spécialisées dans les technologies liées aux réseaux électriques méritent une attention particulière, notamment celles actives dans les centres de données, la production d’énergie, les réseaux de transmission et les innovations de réseau. Les domaines stratégiques incluent le stockage d’énergie, les réseaux intelligents et les technologies axées sur l’efficacité.
l’or, il doit être considéré comme une couverture contre les risques géopolitiques et devrait faire partie d’un portefeuille diversifié. Après des vents contraires en début d’année, l’or pourrait atteindre 3’000 Usd l’once (+15%).
Pour les actifs privés (capital-investissement et dette privée) : La taille des marchés privés devrait passer de 13'000 milliards Usd à plus de 20'000 milliards Usd d’ici 2030. La dette privée et les infrastructures devraient croître le plus rapidement. Les rachats dans les moyennes capitalisations présentent des opportunités attractives. La dette infrastructurelle est également prometteuse.
En résumé, les perspectives pour 2025 suggèrent un marché haussier toujours largement dominé par les États-Unis. Cependant, l’instabilité pourrait émaner de la politique inflationniste du président Trump (notamment en raison des tarifs douaniers) ainsi que de tensions géopolitiques, notamment à Taïwan et au Moyen-Orient.
Pour notre part, nous pensons que les marchés US donnent le la et que, s’ils éternuent, le reste du monde s’enrhume. Les valorisations sont élevées (pas stratosphériques, mais élevées) et les intervenants ne lisent que les gros titres et sont devenus moutonniers. Nous pensons que des mesures drastiques doivent être prises en Europe pour retrouver le chemin de la croissance (prochaine édition des 4 Saisons) et que la Chine, l’Inde et le Japon vont revenir dans le jeu.
Les investisseurs devraient privilégier la gestion active, la diversification et une approche équilibrée de la construction de portefeuille.
Patrimoine
5 Recommandations Financières pour 2025
Révisez votre prévoyance personnelle: Profitez de ce début d’année pour examiner en détail votre caisse de pension et mettre à jour votre testament. Une bonne organisation patrimoniale aujourd’hui évite des complications demain.
Faites un bilan de votre portefeuille: Prenez le temps d’évaluer vos investissements. Diversifiez vos actifs et adaptez votre stratégie en fonction de vos objectifs et de votre tolérance au risque. Les marchés évolueront sûrement, alors soyez prêt à réajuster.
Gardez un œil sur les taux d’intérêt: Avec des hausses ou des baisses potentielles, pensez à optimiser vos emprunts et à renforcer vos positions sur des produits susceptibles de bénéficier de mouvements de taux.
Restez investi: Quand les marchés atteignent des sommets, tout le monde espère une correction pour investir. Mais dès que la correction arrive, l’incertitude domine et rares sont ceux qui osent en profiter. La vérité, c’est que personne ne peut prédire si cette fameuse correction se produira en 2025… ou si elle viendra tout court.
Réfléchissez à l’endroit où vous souhaitez vivre, et vieillir, dans les 5 à 10 prochaines années. Les considérations fiscales, comme l’impôt sur la fortune ou sur l’héritage, jouent-elles un rôle clé dans ce choix de vie? Il n’est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions.
Les hommes croient ce qu’ils désirent
Jules César
Principaux Marchés

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